Permis de conduire : ce qui va changer

Alors que le permis de conduire est si nécessaire pour se lancer dans la vie active et conquérir son indépendance, il est aujourd’hui trop long et trop cher à obtenir. Les jeunes en sont les premières victimes...

D’abord, les délais d’attente pour le passage des épreuves sont trop longs. Les 1 300 inspecteurs du permis de conduire et de la sécurité routière ne peuvent assurer un nombre d’examens pratiques suffisants pour répondre à la demande de permis B. Les délais d’attente entre deux présentations n’ont ainsi cessé de croître au cours des dernières années. Ensuite, le permis est trop cher : son prix est aujourd’hui en moyenne de 1 600 €. Cette moyenne masque d’importantes disparités. Le coût est plus modéré pour ceux qui optent pour la conduite accompagnée ou la conduite sur boîte automatique par exemple (autour de 1 100 €), et peut s’envoler pour ceux qui échouent au premier passage après un apprentissage classique. Les candidats confrontés à des délais d’attente de plusieurs mois sont en effet contraints, pour maintenir leur niveau en conduite, de prendre de très nombreuses leçons. Ce prix de l’échec, pour les 40 % de candidats qui échouent lors de la première présentation s’élève à environ 200 € par mois d’attente.   

Ce qui a été adopté
La loi Macron, adoptée en aout dernier, crée un service universel du permis : concrètement, le temps d’attente ne devra pas excéder 45 jours et toute personne formée dans ce but doit se voir permettre l’accès à l’examen, quel que soit son mode de formation libre ou en auto-école. Dans les départements où le délai moyen entre deux présentations d’un même candidat à l’épreuve pratique du permis B dépasse 45 jours, les préfectures recourront principalement à la Poste dont les agents publics ou contractuels seront formés et habilités comme examinateurs du permis – comme le furent, il n’y a pas si longtemps, les militaires qui faisaient passer leur permis aux conscrits. – L’enseignement du code et le passage des épreuves du permis seront autorisés hors temps scolaire dans les locaux des établissements d’enseignement, comme les lycées professionnels. – Les différentes filières de conduite accompagnée (apprentissage anticipé de la conduite, conduite supervisée, conduite encadrée), dont les effets bénéfiques sont avérés (meilleur taux de réussite à l’examen, moindre accidentalité et coûts restreints) sont consacrées dans la loi et seront systématiquement proposées par les écoles de conduite. – Certains « verrous » administratifs, notamment pour les utilisateurs de véhicules à double commande sont supprimés afin n de simplifier l’enseignement de la conduite. 

Quand ?
Immédiat s’agissant du principe de service universel du permis et la conduite accompagnée. Dès le deuxième semestre 2015, s’agissant du renfort d’agents publics ou contractuels pour les épreuves pratiques du permis.

Photo : Fotolia.com. 

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