Social learning : la face cachée de la formation 

La plupart des organisations investissent aujourd'hui dans la formation, parfois de manière importante, sans pour autant prendre la mesure de la manière dont les individus apprennent. La formation en salle n’est clairement pas le meilleur endroit pour permettre à un apprenant de découvrir des savoirs faire pratiques, des trucs et astuces du quotidien qui permettent à certains de s’acquitter de leurs tâches de manière optimale. Les nouvelles technologies sont venues bouleverser les us et les coutumes professionnelles, en facilitant le partage et l’échange de ce que d’aucuns appellent déjà « la connaissance tribale », tant pour les salariés en poste, que pour les nouveaux ou les futurs entrants...

Apprentissage formel vs apprentissage informel 

Mais qu’est-ce que l’on appelle la formation informelle ?
L’apprentissage informel est cette part d’apprentissage non officiel, totalement non planifié, qui constitue une manière assez impromptue de se former pour le salarié. Il s’oppose en cela à la formation traditionnelle en salle, planifiée et encadrée. Le succès de la formation informelle, est principalement dû au fait qu’elle favorise l’autonomie et l’efficacité. Sa pertinence, sa flexibilité et sa disponibilité en font également un vecteur de plaisir pour le salarié.

Cette donnée est d’autant plus importante que l’on sait que plus de 40% des salariés n’ont pas suivi le moindre cours ou la moindre formation depuis qu’ils ont quitté les bancs de l’école. Ils avouent également consacrer jusqu’à 30 min par jour à l’apprentissage informel, au travers d’articles, vidéos, livres, conférences en ligne, etc. 

Les mêmes salariés affirment sans détours que 40 à 60% de leurs compétences professionnelles sont issues de la formation informelle. Lorsqu’on les interroge sur leurs envies ou leurs souhaits, ces derniers affirment qu’ils sont prêts à se tourner d’avantage vers les plateformes apprenantes (LMS) si la formation informelle était tracée et reconnue. 

L’impact de l’apprentissage informel est aujourd’hui admis, pas encore véritablement reconnu, mais en passe de l’être dans un avenir très proche. Impossible donc de ne pas prendre en compte cette nouvelle donnée dans le paysage de la formation. 

L’impact du social learning
Les salariés sont les premiers à se plaindre de manière tout à fait objective de l’absence de collaboration au sein de leur organisation. Certains mettent en place leurs propres projets, élaborent des stratégies individuelles pour développer une démarche collaborative avec au final des résultats probants, mais pas toujours reconnus ou encouragés. 

A tort, car les organisations qui favorisent une stratégie de collaboration voient leur efficacité opérationnelle croître de manière significative. Leur capacité à répondre en temps et en heure aux projets, s’en trouve également grandement améliorée, sans oublier les aspects économiques. 

L’avenir du social learning
Fort de ce constat, comment peut-on encore ignorer le formidable levier de performance du social Learning ?

Tout simplement parce que les habitudes ont la vie dure, et contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce ne sont pas les salariés qui sont les plus passéistes ou les plus « traditionnalistes », bien au contraire. Tous les voyants sont au vert, certains n’hésitent à pas à affirmer qu’ils sont mêmes prêts à payer de leur poche pour des outils collaboratifs qui pourraient favoriser une démarche collaborative au sein de leur organisation. 

La réponse à ce questionnement se trouve sans doute dans l’approche elle-même.  Informelle, pour beaucoup, elle demeure incontrôlable, impossible à évaluer et à structurer, c’est en cela qu’elle échappe aux codes de la formation traditionnelle. 

80% des budgets de formation sont encore consacrés à de la formation « traditionnelle », mais uniquement 20% de l’apprentissage est lui formel. Des chiffres à méditer lorsque l’on est responsable de formation ou en charge d’un projet de développent des compétences, quelle que soit la taille de l’entreprise. 

Aujourd’hui chez In Octavo Conseil, lorsqu'ils abordent avec un client un projet de formation exclusivement digital ou mixte (e-learning plus présentiel), l’approche collaborative est au cœur du projet. Elle s’appuie sur les hommes qui sont au cœur du dispositif. Centré sur l’apprenant, elle permet de transformer la curiosité naturelle de l’individu en compétences. Mettre en place des outils de suivi, d’accompagnement et de reconnaissance explicite, permet de transformer l’expérience apprenante pour l’individu, de reconnaître le rôle de l’apprentissage informel, et d’intégrer celui-ci dans le processus global de développement des compétences. 

À venir : formation expérientielle : 70/20/10

Article rédigé par In Octavo Conseil.

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