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Titli, une chronique indienne de Kanu Behl Dans la banlieue de Delhi, Titli, benjamin d’une fratrie de braqueurs de voitures, poursuit d’autres rêves que de participer aux magouilles familiales. Ses plans sont contrecarrés par ses frères, qui le marient contre son gré. Mais Titli va trouver en Neelu, sa jeune épouse, une alliée inattendue pour se libérer du poids familial… Entretien avec Kanu Behl, le réalisateur On dit que les premiers films sont souvent très personnels. Est-ce le cas de TITLI, UNE CHRONIQUE INDIENNE ? Même si ce que je faisais était différent, l’esprit dans lequel je le faisais était semblable au sien. J’en ai pris conscience en écrivant le scénario. Le film était sur le point de se faire. Un gros studio était intéressé, on me disait : « Ton chèque est prêt, signe et on lance la production. » J’ai fui ! C’est seulement à la troisième version du scénario que j’ai véritablement su de quoi je voulais parler. La question était : « Où est la racine du problème ? Je veux échapper à l’oppresseur, mais je suis comme lui. » Et c’est là que je voulais aller : au moment où l’on se sent capable de briser le cycle. Je ne sais pas ce qui arrive aux personnages après la fin du film, je ne sais pas si oui ou non, ils pourront échapper à ce cercle vicieux mais je crois qu’au moins, à la fin, ils en ont envie. Vous êtes-vous identifié à TITLI, UNE CHRONIQUE INDIENNE ? Le film aborde beaucoup de sujets : le mariage forcé, la pauvreté, la violence qui naît de la pauvreté... J’ai eu l’idée de mettre cette photo, la semaine où j’ai découvert le psychiatre R.D. Laing et son livre intitulé “The Politics of The Family”, écrit il y a près de 50 ans. J’ai lu le livre et ce qu’il disait rejoignait mes pensées ! Il expliquait comment les images sont transférées inconsciemment d’une personne à l’autre au sein d’une même famille. Parfois, on ne connaît même pas ses grands-parents, mais les parents transmettent quelque chose d’eux aux petits-enfants, en disant par exemple : « tu es exactement comme ton grand-père », et c’est comme cela que les fantômes s’installent. Drame policier de Kanu Behl. Cannes Un Certain Regard 2014 - Prix de la Critique Festival du Film de Bordeaux - Prix du Public Festival du Film de l’Asie Extrême à Paris - Prix du Jury du Festival du Film d’Asie de Tours. Pour investir dans des films de cinéma : 75008 - CINÉFEEL PROD http://www.cinefeelprod.com Voir toutes les newsletters : www.haoui.com Pour les professionnels : HaOui.fr |