Vingt mille lieues sous les mers

L'apparition d'une bête monstrueuse en 1866 aux quatre coins des mers défraie la chronique. L'animal rapide, fusiforme et phosphorescent est responsable de plusieurs naufrages, brisant le bois des navires avec une force colossale. De retour d'une expédition dans le Nebraska, Pierre Aronnax, professeur suppléant au Muséum d'histoire naturelle de Paris, émet l'hypothèse d'un Narval géant...

 

Le livre et l'auteur
Né à Nantes le 8 février 1828, mort à Amiens le 24 mars 1905, Jules Verne est l'un des auteurs français les plus célèbres et traduits dans le monde. Celui que le Times appelait en 1881 « Le Prince des conteurs » laisse avec sa collection Voyages extraordinaires une soixantaine de romans fabuleux, alliant la poésie et le merveilleux à la science et à l'anticipation.

C'est une lettre de George Sand, séduite par Cinq semaines en ballon et Voyage au centre de la Terre, envoyée pendant l'été 1865, qui va lui inspirer les aventures du fameux capitaine Nemo.
« Vous avez un adorable talent avec du coeur pour le rehausser... »

Vingt mille lieues sous les mers (qui porta plusieurs titres avant le définitif), est l'un des ouvrages les plus connus de ces Voyages. Jules Verne entreprend sa rédaction en 1865, l'interrompt pour d'autres travaux, avant de la reprendre sans doute en 1868, fébrile : « Si je ratais ce livre-là, je ne m'en consolerais pas. Je n'ai jamais eu un plus beau sujet entre les mains. » écrit-il à son éditeur Hetzel le 28 mars 1868.

Vingt mille lieues sous les mers paraît pour la première fois en feuilleton dans la revue Magasin d'éducation et de récréation. Journal pour toute la famille créée par son éditeur Jules Hetzel : du numéro 121 du 20 mars 1869 au numéro 151 du 20 juin 1870. S'en suivront plusieurs autres éditions (deux volumes en in-18 en 1869 et 1870 ; édition illustrée grand in-8° en 1871).

Le manuscrit (deuxième version, la seule complète connue à ce jour) est aujourd'hui publié les Editions des Saints Pères, restauré, en série limitée et numérotée, dans des coffrets luxueux assemblés à la main. Cette publication inédite est enrichie des gravures de l'époque signées Alphonse de Neuville et Edouard Riou.

Soit 500 pages où l'on découvre le travail minutieux de Jules Verne, lui qui préparait soigneusement ses romans à l'aide de plans et de fiches signalétiques pour ses personnages, avant de se lancer dans la rédaction d'un premier brouillon. Lequel était ensuite suivi de six à sept réécritures, sans compter le travail sur les épreuves puis sur les versions parues dans le Magasin d'éducation et de récréation.

L'écriture de Jules Verne est serrée, élégante, il rédige dans la partie gauche de la feuille afin de se laisser de l'espace pour les corrections et les ajouts.

Michel Verne, fils de Jules Verne, céda ce manuscrit au Prince Roland Bonaparte en 1906. En 1924, la bibliothèque du Prince (qui fut président de la Société de Géographie de 1910 à 1922) fut léguée à la Société de Géographie. Depuis 2010, le manuscrit est conservé à la BNF au département des Cartes et des Plans.

Le manuscrit de Jules Verne
Beau-livre LES ÉDITIONS DES SAINTS PÈRES



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