Starbuck de Ken Scott

Alors qu’il s’apprête à être père, David Wosniak, éternel adolescent de 42 ans, découvre être le géniteur anonyme de 533 enfants déterminés à le retrouver…

Film canadien réalisé par Ken Scott
Avec Patrick Huard, Julie Le Breton, Antoine Bertrand
Genre : Comédie

Entretien avec Ken Scott, le réalisateur

Racontez-nous l'origine de Starbuck…
J'ai coécrit le scénario avec Martin Petit qui est un humoriste célèbre au Québec. C'est lui qui a eu l'idée d'un homme qui se retrouverait père d'une quantité hallucinante d'enfants grâce à ses dons de sperme. Rapidement, on s'est rendu compte que c'était un formidable point de départ pour faire une comédie autour de la paternité, d'autant plus Martin et moi avons nous-mêmes plusieurs enfants. On avait l'impression que les pères cherchent à occuper une fonction  de plus en plus importante au sein de la famille depuis quelques années. Cela nous semblait donc intéressant de travailler sur une thématique qui a évolué dans notre société. Et on a choisi le registre de la comédie car on a constaté que la paternité ressemble à une farce parfois drôle, parfois émouvante, parfois éprouvante aussi…

Vous êtes-vous inspiré du débat récent sur la recherche de paternité ?
Au Canada, il a été confirmé récemment, devant les tribunaux, que les géniteurs ont droit à leur anonymat, exactement comme dans le film. Mais en règle générale, en Amérique du nord, c'est un peu le Far West juridique qui règne sur ces questions-là ! Par exemple, un article du New York Times de septembre dernier racontait qu'il y a plus de règlements qui encadrent l'achat d'une voiture d'occasion que l'acquisition de sperme… Contrairement à ce que pourraient penser certains spectateurs de Starbuck, l'histoire que nous racontons est ancrée dans la réalité car, partout dans le monde, nombreux sont les enfants d'un même géniteur. C'est ce qui était stimulant dans ce projet où il n'existe pas de solution ou de recette toute faite. En effet, on peut se dire que tous ces jeunes qui n'ont pas le droit de connaître leur géniteur sont traités comme des citoyens de seconde zone.
Mais si on supprimait cette clause d'anonymat, plus personne ne donnerait son sperme. C'est ce vrai dilemme qui nous a intéressés. 

Le film a été un triomphe au Canada…
On n'aurait jamais pu prédire un tel accueil. Quand Starbuck a été sélectionné au festival du film de Toronto, cela a lancé la carrière internationale du film, puisqu'il était sorti au Québec depuis un mois. Je suis d'autant plus ravi de savoir que le film a été notamment acheté au Japon, en Chine, en Allemagne, et au Brésil que parfois les comédies s'exportent mal. Pour tous ceux qui ont travaillé sur le film, c'est formidable de savoir qu'on peut raconter des histoires universelles.


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