80 millions d'arbres plantés en France chaque année

Ce sont 2,5 arbres qui sont plantés chaque seconde, soit 80 millions chaque année, selon le CNDB (Comité national pour le développement du bois). La forêt française n'a jamais été aussi vaste depuis le moyen-âge. Elle occupe actuellement 28% du territoire (soit 15,5 millions d'hectares. Cette surface n'est pas figée, car la forêt française gagne du terrain chaque année malgré une exploitation soutenue…

La France a une longue tradition d’exploitation forestière, les archéologues et historiens ayant montré un fort recul de la forêt dès la période gauloise, avec même ensuite de grands défrichements et une surexploitation qui ont fait fortement reculer la forêt du haut Moyen Âge (jusqu'au développement de l’industrie houillère). De Colbert au FFN (Fonds forestier national), de nombreuses initiatives et circonstances ont contribué à un réenforestement de plusieurs régions françaises. Le FFN en particulier a conjugué ses effets à ceux de l’exode rural de l’après-guerre, permettant à la forêt de rapidement regagner de la surface (2,3 millions d’hectares en moins de 40 ans, mais d’une forêt encore jeune et localement très artificialisée suite à des aides (alors sans écoconditionnalité) aux monocultures et à l’enrésinement, à la populiculture et à la construction (rien qu’avec les aides du FFN) d’un réseau de plus de 41 000 km de routes et pistes forestières (équivalent en km de plus que le tour de la planète à l’équateur) et à ces routes et pistes volontairement construites en forêt, il faudrait ajouter celles faites sur d’autres fonds (pistes financées par le fonds de développement durable dans les Pyrénées en « zone à ours », dans les années 1990, création autofinancées, aides de communes forestières, régions ou départements, etc. et de nombreux segments de routes, autoroutes, rocades et voies ferrées qui ont aussi et dans le même temps considérablement contribué à fragmenter les massifs forestiers)..

Le développement des voies forestières accessibles aux camions et tracteurs de débardage, ainsi que l’augmentation de la surface forestière se sont accompagné d’une production et d’une productivité accrues, mais une partie du bois exploité part à l’étranger pour une première ou seconde transformation avant parfois d’être racheté en France ; le rapport de prospective Jouvenel concluait en 1977 à la possibilité de développer les industries du bois sur le territoire même.

Selon certains acteurs (de la filière bois ou de la sphère politique) l’exploitation n’a pas non plus quantitativement suivi le rythme de croissance surfacique du reboisement. Alors qu’une majorité du public et de nombreux acteurs associatifs souhaitent la création d’un réseau cohérent de parcs et réserves protégées de l’exploitation forestière sur de plus grandes surfaces, d’autres acteurs estiment qu’on pourrait exploiter plus de bois en France.

Leur point de vue a été en 30 ans notamment porté par plusieurs rapports :

- Le rapport Méo-Bétolaud dès 1978, proposait d’accroître la récolte de 28 à 40 M de m³/an.

- Le rapport Duroure, en 1982, estimait possibilité d’augmenter « … la récolte annuelle de 9 millions de m³… (dont) 6 millions de m³ de bois résineux (40% de bois d’œuvre, 60% de bois de trituration) et 3 millions … de bois feuillus.

- Le rapport Bianco, qui en 1998 estimait aussi qu’une partie de l’accroissement de la biomasse ligneuse était plus important que celui de l’exploitation et qu’on pourrait donc tirer plus de revenus de la forêt. Ce point de vue a été tempéré par une chute des prix engendré par la mise sur le marché d’une grande quantité de bois jeté à terre par plusieurs tempêtes.

un rapport Juillot, publié en 2003, encourageait la filière énergie-bois, qui aurait pu selon ses auteurs consommer le bois des chablis de la tempête Klaus.

- Un document du CGAAER, intitulé « Pour mobiliser la ressource de la forêt française » estimait aussi qu’il y a insuffisante exploitation des forêts de France.

En 2007/2008, lors du Grenelle de l’environnement FNE et la Fédération nationale des communes forestières (FNCOFOR) ont estimé possible et souhaitable une certaine augmentation de la production, mais en tenant compte de la biodiversité, et en visant à moins produire de CO2 et mieux lutter contre l’effet de serre.

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