Le Rayon de Schwarzschild (Agora) vu par Aymeric Ebrard

Défini comme un astre condensé dans un rayon inférieur ou égal au rayon dit de Schwartzschild, un trou noir absorbe tout ce qui franchit le périmètre de son champ gravitationnel.
Jusqu'au 28 novembre, du mardi au dimanche, de midi à minuit, le Palais de Tokyo accueille l'exposition de Aymeric Ebrard (Grand Prix du 55e salon de Montrouge) sur sa vision de l'homme par rapport au Cosmos...

Défini comme un astre condensé dans un rayon inférieur ou égal au rayon dit de Schwartzschild, un trou noir absorbe tout ce qui franchit le périmètre de son champ gravitationnel. Mixant les sciences, les traditions, l’art populaire et les mythologies en un réseau de signes et de symboles syncrétiques, l’agora dont il est question ici se fait le point de rassemblement et le creuset qui convoque pêle-mêle les fantômes des stylites, de l’Irminsul, des temples antiques et des Jupitersäulen, du télégraphe de Chappe et des alphabets sémaphoriques, des danses de salon, des jeux du cirque, des numéros d’équilibristes, des palais sous-terrains du métropolitain socialiste, des poteaux tutini et de la mythologie dogon comme les spectres de l’astrophysique moderne.

Tentant en vain d’organiser le chaos du monde, en le hiérarchisant dans un ordonnancement élémentaire de strates et de références superposées, ses grandes lignes ramènent toujours à un repère orthonormé, donc à une origine. Interrogeant la notion de centre (et d’axe – axis mundi –), comme celles d’abscisse et d’ordonnée, d’horizon, de vertige, d’étendu et de transcendance – d’infini (…) –, à travers un jeu subtil d’équilibre de formes (et de masses), cette agora déploie comme sur un invisible échiquier, ce qu’il reste des pièces d’une comédie humaine mystérieuse dont le système rythme l’espace autant qu’il le définit.

En en soulignant ainsi la géométrie fondamentale, elles dessinent un paysage abstrait aux échos tantôt cosmiques, tantôt chtoniens, où, décors ou personnages, des éléments sculpturaux primordiaux – totems – marquent la croisée des chemins. Des croisements de références et de sens accouchant d’objets hybrides, créoles et mélangés, plus ou moins symboliques, figures géométrisées du désir, opaques, hermétiques, énigmatiques en tout cas, des constructions complexes empilant les formes et les signifiés comme les strates du temps ajoutant sans fin bifurcations et dédales à la complexité infinie du labyrinthe de l’étendu. 

« Si l’histoire est belle, (…) ce serait dommage qu’elle ne soit qu’un rêve ; si elle n’est pas belle, ce serait dommage qu’on l’ait racontée. »

(Fernando Pessoa, Le Privilège des Chemins)

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